Comment limitons-nous l’impact CO2 des transports ?
Suite au tout dernier rapport Urban Insight, nous allons examiner la manière dont nous gérons ici en Belgique la restriction des émissions de carbone dans les projets d’infrastructure. Cette fois, nous allons clarifier la « Roadmap Transport de marchandises 2030 ». Avec cette feuille de route, Sweco contribue, en association avec les autorités et les partenaires scientifiques, à façonner la politique flamande en matière de climat et de mobilité.
Sweco a réalisé l’étude « Roadmap Transport de marchandises 2030 » pour le compte des autorités flamandes, département Mobilité et Travaux publics. Pour ce faire, nous avons collaboré étroitement avec le Mobility, Logistics and Automotive Technology Research Centre (MOBI) de la Vrije Universiteit Brussel et du Vlaams Instituut voor de Logistiek (VIL).
L’étude a été initiée à la demande des autorités pour avoir une base scientifique permettant d’engager la concertation sociale sur des mesures visant à réduire l’impact du transport de marchandises sur le climat et la pollution atmosphérique. Le transport de fret représente en effet environ 22 % de l’ensemble des émissions flamandes de gaz à effet de serre. On s’attend même à ce que ce pourcentage augmente encore suite à la croissance du secteur logistique. Et ce, contrairement à d’autres secteurs.
L’étude a passé en revue une gamme aussi exhaustive que possible de mesures potentielles : taxes kilométriques, recours à l’économie collaborative locale et carburants alternatifs et aménagement d’autoroutes pour poids lourds électriques. Le défi consistait à cartographier les aspects à la fois techniques, économiques et sociaux de la politique future. Nous sommes ainsi partis d’un très large spectre de plus de 300 mesures potentielles.
Modélisation et processus des parties prenantes
Pour faire de cette longue liste un pack de mesures étayé, nous avons porté en compte les différentes mesures. Cela s’est fait à l’aide de deux modèles de trafic globaux (Strategisch Vrachtmodel et Trabam) afin d’évaluer l’efficacité des mesures. Ils visaient à cet égard par exemple un modal shift, une efficacité accrue pour parvenir à réduire le nombre de kilomètres parcourus avec des moteurs à combustion.
En parallèle, plus de 80 parties prenantes du secteur logistique ont été interrogées quant à la faisabilité ou à l’opportunité de diverses mesures. De même, nous avons procédé à ce que l’on appelle une MAMCA (multi-actor multicriteria-analyse). Elle a exposé les différences de perception entre par exemple les acteurs publics et les fournisseurs de services logistiques.
Ambitions climatiques
L’objectif final de l’étude était l’élaboration d’une roadmap : un plan par étapes qui indique quelle est l’option la plus rentable, la plus logique et la plus réalisable pour réaliser en temps voulu les ambitions climatiques postulées (2030 et 2050). Au final, on a abouti à une combinaison de mesures qui, sur la base de la modélisation et du processus des parties prenantes, s’est avérée la plus efficace pour permettre une réduction des émissions à l’horizon 2050. Parmi ces actions importantes, on misera notamment davantage sur la navigation intérieure, sur la distribution urbaine et sur l’électrification du transport de marchandises.
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