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Podcast care & health

TRANSFORMING SOCIETY TOGETHER #06

L’auteur Johan Op de Beeck a interviewé Catherine Goldberg, Directrice générale Hôpitaux Iris Sud, et Diederik Van Der Linden, Director Pharma, sur les enjeux sociétaux en matière des soins et la santé. Écoutez cette interview sur la chaîne de podcasts de Sweco.

Oubliez tous ces clichés sur les hôpitaux et les maisons de repos. L’établissement de soins du futur est bien accessible, baigne dans la lumière naturelle… L’utilisation des Big Data permet de limiter les effets secondaires des médicaments, l’immunothérapie devient du sur-mesure et des caméras microscopiques font des scans. Mais quels que soient les progrès réalisés par la technologie, le bien-être des patients et des prestataires de soins reste essentiel. Dans ce podcast, la directrice d’hôpital Catherine Goldberg et Diederik Van Der Linden, Director Pharma chez Sweco Belgium, nous expliquent comment ces principes se traduiront dans la pratique. Et en cette période de Covid, nous ne pouvions évidemment pas évoquer le secteur de la santé sans rappeler l’expertise belge dans le domaine pharmaceutique.

La priorité reste le bien-être

La confrontation aux crises sanitaires pandémiques a remis en valeur le caractère indispensable d’un système public de soins de santé, de soins à domicile et de soins à distance robuste. Des hôpitaux bien équipés et spécialisés, disposant d’une capacité suffisante, revêtent également une importance vitale. La construction, la rénovation ou l’extension d’hôpitaux est toujours une mission high-tech qui comporte des exigences complexes.

Le secteur aux normes les plus élevées qui soient
Sweco allie une longue tradition et une expertise contemporaine de l’ingénierie et de la gestion de projets pour les hôpitaux, les maisons de repos et les entreprises pharmaceutiques. Diederik Van Der Linden : « Aucun secteur ne doit satisfaire à des réglementations et à des exigences de qualité aussi vastes et aussi strictes. Cependant, un établissement de soins de qualité est avant tout un endroit où il peut être agréable de séjourner, indépendamment de leur réputation actuelle (pas de parking, odeur désagréable, couloirs désordonnés, peu de lumière naturelle…). La qualité de vie ou de séjour du personnel revêt une importance primordiale. En effet, ce sont eux qui offrent aux patients le « cure and care » le plus efficace – une tâche dans laquelle ils doivent être soutenus au mieux par le bâtiment, la technologie et l’environnement. La qualité de séjour dépend d’une multitude d’aspects et disciplines, comme l’architecture, l’aménagement, l’accessibilité, le climat, l’acoustique, l’organisation (logistique), le support technologique… »

Catherine Goldberg l’illustre par un exemple parlant : « Dans notre nouveau bâtiment, chaque chambre des “soins intensifs” est dotée d’une grande fenêtre. Nous avons constaté que cela a une forte influence sur la manière dont le patient va sortir de son coma. Auparavant, les soins intensifs étaient relégués à des parties moins nobles des bâtiments, dans les sous-sols par exemple, puisque l’on pensait que cela n’avait pas d’importance. Aujourd’hui, toutefois, on se rend compte de l’impact majeur que cela a sur la guérison. De même, il est important qu’il y ait un peu de verdure ou que l’environnement n’évoque pas directement un hôpital. Il faut également penser l’organisation des services de façon cohérente : les distances entre les services sont les plus courtes possible. »

Créer des environnements qui favorisent la guérison
Plus spécifiquement pour les hôpitaux, Catherine Goldberg voit quatre grands défis qui seront déterminants pour l’avenir des hôpitaux : « Le premier défi sera architectural, car les hôpitaux vont devoir réinventer leur architecture. Le deuxième est un défi évidemment humain, au niveau du personnel. Ensuite, le défi technologique s’impose de plus en plus. Et, en lien avec cet aspect technique, vient enfin le défi informatique. Selon moi, ce sont les quatre défis qui seront à l’origine de changements majeurs. »

La mobilité est un autre problème épineux. De nombreux hôpitaux sont confrontés à de graves problèmes de stationnement. Cependant, une surabondance de places de parking « rigides » n’est pas non plus une option durable à une époque de transfert modal et compte tenu du potentiel des voitures autonomes et du déplacement as-a-service. La neutralité énergétique et climatique est également une question délicate. Bien entendu, nous en sommes partisans, mais les progrès technologiques, l’évolution de la consommation, les budgets limités et une série d’autres facteurs environnementaux font qu’elle est très difficile à atteindre.

Dans tous les domaines, le secteur de la santé anticipe de mieux en mieux. De la chirurgie robotique et la microradiologie à la création de réseaux et l’expansion de soins ambulatoires en passant par l’intégration des maisons de repos dans le tissu urbain. De son côté, l’industrie pharmaceutique investit pleinement dans les Big Data et les modèles statistiques pour prévoir et éviter les éventuels effets secondaires des médicaments.

Tout cela est-il faisable et réaliste financièrement ? Diederik Van Der Linden : « La faisabilité, y compris financière, commence par l’élaboration d’un plan de qualité en plusieurs phases qui permet de prendre plusieurs orientations. C’est la raison pour laquelle il nous arrive de faire appel à des financements par parties tierces, comme les sociétés de services énergétiques (Energy Service Companies ou ESCO) avec lesquels nous collaborons régulièrement. Dans le secteur des hôpitaux, il s’agit de concevoir un environnement propice à la guérison, à même de s’adapter rapidement à toutes ces tendances, afin que les extensions, évolutions et réaménagements puissent s’effectuer de la manière la plus durable (voire circulaire) possible. » Catherine Goldberg souligne cependant que, quelle que soit l’esthétique du bâtiment et le caractère innovant des technologies utilisées, les soins prodigués et la chaleur dégagée par des collaborateurs motivés restent essentiels et irremplaçables.