Comment le design régénératif peut transformer nos villes
D’ici 2050, près de 70 % de la population mondiale vivra dans les villes. Cette urbanisation rapide a un impact dévastateur sur la biodiversité, ce qui menace les services écosystémiques tels que l’air propre et l’eau. Pourtant, les villes offrent aussi des opportunités : grâce au design régénératif, nous pouvons reconnecter la nature et la vie urbaine, en créant des habitats sains et biodiversifiés.
Qu’entend-on par design régénératif ?
Le design régénératif va au-delà de la protection de la nature. Il restaure et renforce les écosystèmes en intégrant des structures naturelles et semi-naturelles dans le paysage urbain. Pensez à davantage d’espaces verts et bleus tels que des parcs, des toits verts, des tampons d’eau et des rivières. Ces lieux permettent non seulement de réduire les dommages écologiques, mais renforcent aussi la biodiversité, améliorent la qualité de l’air et de l’eau et rendent les villes plus résilientes face au changement climatique.
Le nouveau règlement européen sur la restauration de la nature reconnaît l’importance de cette approche. D’ici à 2030, nous aspirons à l’absence de perte nette d’espaces verts urbains et de couverture arborée. En outre, la superficie totale des réseaux verts et bleus doit continuer à augmenter à compter de ce moment. Il s’agit d’un plan ambitieux, mais nécessaire pour l’avenir de nos villes et de leurs habitants.
L’étude démontre que la couverture verte et bleue urbaine offre un potentiel de 42%, ce qui ajoute 56.290 hectares à l’environnement bâti. Cette zone est comparable à 400 fois Hyde Park.

Réseaux verts et bleus à Bruxelles et à Anvers
Une étude récente de Sweco a examiné les réseaux verts et bleus dans 22 villes européennes, dont Bruxelles et Anvers. Les résultats montrent qu’il y a du pain sur la planche, mais aussi des possibilités prometteuses :
- Bruxelles : Actuellement, 25 % de la ville sont constitués d’espaces verts et bleus, soit un peu moins que la moyenne européenne de 27 %. Grâce à des mesures stratégiques, ce pourcentage peut passer à 32 %, bien au-delà de la directive de 30 % d’ici à 2030.
- Anvers : La situation à Anvers fait face à un défi plus complexe. Les espaces verts et bleus occupent seulement 17 % de la ville – soit l’un des pourcentages les plus faibles de toutes les villes étudiées. Avec des efforts ciblés, une augmentation limitée est possible, jusqu’à 19%. Cela tient principalement à la densité déjà élevée du bâti et à une répartition moins favorable des espaces verts dans la ville.
Plus que de simples espaces verts : une approche systémique pour les villes
Nous n’y parviendrons pas en nous contentant d’étendre les réseaux bleus et verts. Le design régénératif nécessite une approche intégrée qui combine la nature et la société. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans le principe « One Health » qui est défendu par l’Organisation mondiale de la santé et les Nations Unies. Ce principe établit des liens inextricables entre la santé des hommes, de la faune et des écosystèmes.
Grâce à des interventions paysagères de qualité, les villes peuvent créer des écosystèmes fonctionnels qui restaurent non seulement la biodiversité, mais contribuent également à la santé mentale et physique de leurs habitants. Des rues plus fraîches en été à la réduction des niveaux de stress, le design régénératif est la clé à un avenir plus sain.
Chaque mètre carré d’espace vert compte, mais il est au moins aussi important d’améliorer la qualité des espaces existants.
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